Quelle est la condition indispensable pour prendre soin des autres ?
Depuis votre entrée dans l’âge adulte, votre vie ressemble à une galaxie. En effet, vous avez de multiples planètes qui tournent autour de vous. Certaines se rapprochent, d’autres s’éloignent en fonction des événements de vie. Votre conjoint, vos parents, vos enfants, vos amis, vos collègues, vos voisins, à tout moment, l’un d’eux a besoin de vous. Et vous êtes toujours à essayer de faire le maximum pour le bien-être de chacun. Vous vous sentez investie du rôle de la femme qui doit prendre soin de ses proches. Cependant, parfois, s’occuper des autres vous pèse et vous culpabilisez de ressentir un sentiment de ras-le-bol.
Pourtant cela est normal
En effet, comme beaucoup de femmes de notre génération, vous avez été éduquée dans l’idée que vous deviez prendre soin de votre famille. Il est indéniable que l’indépendance acquise au cours des générations n’a pas affranchie les femmes de cette injonction de passer toujours après.
C’est pourquoi, vouloir du temps pour soi peut être perçu comme un signe d’égoïsme alors, qu’en fait, il est tout simplement nécessaire à la santé psychique. Quoique la société bien-pensante dise, chaque personne est le centre de son monde et doit le rester pour l’équilibre de sa galaxie. Ceci est très bien raconté par le conte de Thich Nhat Hanh ( extrait du livre « Le Miracle de la pleine conscience »).
Illustration du prendre soin par le conte
Le Bouddha dit :
« Il y avait une fois un couple d’acrobates. L’homme était un pauvre veuf et son élève était une petite fille prénommée Méda.
Ils faisaient leur numéro dans les rues pour gagner de quoi manger.
Ils utilisaient un long bambou que l’homme plaçait en équilibre sur sa tête et que la petite fille escaladait lentement jusqu’au sommet. Elle restait ainsi perchée pendant que lui continuait à marcher.
Les deux acrobates devaient garder toute leur attention pour maintenir le parfait équilibre et empêcher tout accident.
Un jour, le Maître dit à son élève : « Ecoute, Méda, à l’avenir, regardons-nous l’un l’autre pour nous aider mutuellement à maintenir notre concentration et notre équilibre et empêcher tout accident. Cela nous assurera de toujours gagner suffisamment d’argent pour vivre. »
Mais la petite fille, qui avait beaucoup de sagesse, répondit : « Cher Maître, je pense qu’il serait mieux que chacun de nous veille sur lui-même. Prendre soin de soi signifie prendre soin des deux. Je suis sure qu’ainsi nous éviterons un accident et pourrons continuer à gagner notre vie. »
Le Bouddha dit : « L’enfant a parlé juste ».
« Prendre soin de soi signifie prendre soin des deux ».
Morale de l’histoire
Aussi, prendre soi est indispensable pour pouvoir prendre soin des autres. C’est le principe des vases communicants. Si vous vous sentez bien parce que vous vous accordez du temps, parce que vous êtes bienveillante avec vous-même, vous pouvez être attentive à l’autre. Vous pouvez être à l’écoute de ses besoins, être dans une posture d’échanges. Ainsi, prendre soin de vous permet de satisfaire vos besoins. Une fois, en paix avec ceux-ci, votre esprit est disponible à l’autre. La relation y gagne, et chacun en éprouve les bienfaits.
Exercice d’encouragement pour prendre soin de soi
Afin d’identifier où vous en êtes sur le curseur du prendre soin de soi, je vous propose d’écrire dans un carnet chaque soir les attentions, petites ou grandes, que vous vous êtes accordées dans la journée. Vous noterez par exemple :
- j’ai pris 5 mn pour appeler une amie
- je me suis regardée avec bienveillance dans le miroir avant de partir le matin et je me suis trouvée belle
- j’ai assisté à votre cours de chant hebdomadaire
- j’ai fait lentement le tour de votre jardin
- je me suis offert un nouveau flacon de vernis à ongles
- ….
Et si vous avez fait tous ces actes en pleine conscience alors, vous pouvez mettre un cœur au bout de chaque ligne ! Ce sera la cerise sur le gâteau. Et je suis sure que vous aimez les cerises.
Pour vos commentaires et témoignages c’est dessous :